LES BANYAMULENGE EN FACE DE DERACINEMENT
Cas de la guerre de 2017-2020 en R.D. Congo
Diplômé de Maitrise en Genre, Institutions et société à l’Université Lumière de Bujumbura ;certificat en entreprenariat agricole et Genre à Mashav/Israël ; Ancien assistant du Recteur de l’Université Eben-Ezer de Minembwe et enseignant des cours d’Andragogie, Genre et Développement et Culture et méthodologie des affaires(Philosophie de succès) ;formateur, concepteur et évaluateur des projets.Actuellement à Indiana/USA.
Par
David MUNYAMAHORO BANOGE
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- CONTEXTE
Depuis avril 2017, des attaques et exactions extrajudiciaires à l’égard des Banyamulenge ont été faites par la coalition Mayimayi Babembe, Bafulero, Banyindu et les groupes armés étrangers burundais basés en R.D.Congo. Et, ces attaques n’épargnaient aucune catégorie sociale des Banyamulenge : ils tuent et détruisent les biens économiques dont les vaches, les chèvres, les moutons, les greniers des vivres et les immobiliers dont les maisons, les infrastructures scolaires et sanitaires ainsi que les espaces agro-alimentaires.
En avril 2017 dans le groupement de Bijombo, des villages de Magunda et ses environs dans le secteur d’Itombwe ont subi des attaques et destructions méchantes des habitations. En plein dialogue pour la paix intercommunautaire, des maisons ont été incendiées et des villages de Bijombo qui n’avaient pas été touchées jusque-là.
En date du 4/5/2019, survint la mort d’un notable de la tribu nyindu du nom de Kawaza Nyakwana présumé auteur de la mort d’un munyamulenge du nom de Byishimo Musabwa Matare qui aurait été enterré vivant par ce dernier, tué aussi par un groupe armé tribal de Banyamulenge appelé Gumino.
Le lendemain du 5/5/2019, les attaques sont généralisées à l’endroit des Banyamulenge et dans plusieurs villages et zones de transhumance situées à des centaines de kilomètres du lieu du drame.
En juillet 2019, les mayimayi Babembe, Bafuliru et Banyindu ont attaqué les Banyamulenge en transhumance en amont et en aval de la rivière Kimbi, laquelle sépare la province du Sud-Kivu à celle de Tanganyika et plusieurs Banyamulenge en sont morts. Nous citons entre autres : Thomas Munyiginya, Mugerero fils Munyiginya, Dieudonné Ncunguyinka Rutsindako, Samuel Bitaruke, Zebedayo Migezo, Ngana Osée, Maseruka Ngabunga, Safari Kanyamisimba, Serugo Rutenderi, Alexis Gishungu, Byabagabo Mpumuro, etc[1]. Ils ont également razziés des milliers des vaches.
En août 2019, les mayimayi ont également attaqué les éleveurs à Nganja, Sebaragirwa Mafiringi et MurajaRutanga en sont morts. Le même mois, ils ont tué André Binyana et Musafiri Budamu à Kananda/Fizi, etc.
Par la suite, 5 Banyamulenge commerçants de bétails entre Salamibila et Wamaza en province du Maniema. Il s’agit de Fréderic Murama wa Sidori, Élisée Gapapa wa Sebitereko, Sange Gasita Gatware, etc. Et, les impliqués à des violences à l’égard des Banyamulenge sont les groupes armés tribaux des Babembe, Bafulero, Banyindu et leurs alliés RED-TABARA, FOREBU et FNL de Nzabampema groupes armés étrangers basés à l’Est de la république démocratique du Congo[2]. Ils avancent plusieurs motifs de la guerre entre autres la création de la commune de Minembwe, les expulser sur le sol congolais car, ils sont réfugiés et les envoyer au Rwanda, etc. [3] ;
Alors, les attaques contre les Banyamulenge sont certainement préparées, les moyens logistiques sont réunis, les stratégies opérationnelles sont mise en œuvre avec des différentes attaques aux différents endroits et au même moment, la nouvelle donne de la destruction systématique des habitations, les massacres des vaches et la politique afin de détourner l’opinion nationale qu’international et la préparation psychologique des tueurs qui est faite par la socialisation à la haine en milieux Babembe, Bafulero et autres extrémistes congolais.
- DE LA HAINE ETHNIQUE ACCRUE CONTRE LES BANYAMULENGE
Il n’est pas facile de se réveiller et donner l’ordre à un groupe social de prendre les machettes et décimer les gens, les vaches, incendier les habitations, détruire les champs, etc. sans être préparé mentalement à la tuerie.
Cependant, cette préparation psychologique est l’éducation à la haine qui est simplement la diabolisation, la diffamation, l’intoxication, le mensonge, la déformation de l’histoire, la déshumanisation, la discrimination d’un groupe cible à l’extermination, etc. C’est ce que nous appelons la socialisation à la haine afin d’inculquer le caractère de sanguinaires ou de génocidaires.
Selon Gregory H. Stanton, le génocide n’est pas automatique, plutôt il demande une dizaine d’étapes de préparation pour s’y mettre en œuvre. Il s’agit de la classification, la symbolisation, la discrimination, la déshumanisation, l’organisation, la planification, la préparation, la persécution, l’extermination et le déni.[4] Ainsi, nous parlons seulement 4 étapes sur 10 citées en haut, comme étapes préparatoires à la guerre contre les Banyamulenge. Il s’agit de classification, déshumanisation, persécution et le déni :
- Classification: qui est la division des personnes entre « NOUS » et « EUX ». Les Babembe, Bafulero et Banyindu se surnomment « NOUS » les autochtones, et « EUX » les Banyamulenge, les réfugiés;
- Déshumanisation : Assimilé le groupe en menace d’extermination à des animaux, des insectes, des serpents, des maladies, etc. Les Banyamulenge sont surnommés de n’importe quoi depuis longtemps et actuellement[5];
- Persécution : Identifié les victimes en raison de leur ethnie, tribu, etc. Les Banyamulenge sont identifiés par leur morphologie ethnique ;
- Déni : c’est la négation de faits par les auteurs, dissimulation de preuves et sont les premiers à ses plaindre.
Ainsi, les 10 étapes analysées par Gregory H. Stanton sont faites sans relief afin d’exterminer et/ou déraciner les Banyamulenge. Donc, c’est un génocide bien que nous n’avons pas la qualité de le qualifier.
- DIABOLISATION, INTOXICATION, MENSONGE etc. FAITES PAR LES BEMBE ET FULIRO COMME OUTILS DE SOCIALISATION A LA HAINE
Il y’a un principe en Philosophie de succès disant que n’importe quelle pensée répétée sans cesse au subconscient est finalement acceptée [6].
En effet, la diabolisation, l’intoxication, le mensonge, la déformation de l’histoire sont des outils importants de l’éducation à la haine qui façonnent le comportement interne des éduqués. C’est alors ce que nous appelons la socialisation à la haine.
Cependant, le concept « socialisation » est généralement utilisé dans les théories de la politique « Genre ». Elle est la transmission des valeurs, des normes et des règles organisés par des institutions et/ou sociétés humaines pour une construction d’un comportement quelconque. Et, en politique du genre on dit « qu’on ne nait pas femme, on le vient par la socialisation » dit par Simone de Beauvoir[7]. C’est-à-dire, les instructions, la transmission des valeurs, l’éducation familiale, façonnement les comportements d’une femme ou d’un homme afin de répondre aux valeurs culturelles.
Ainsi la même chose, il est difficile de le contextualiser car, quand on parle de la socialisation on sous-entend les bonnes valeurs sociales. Toutefois, il est applicable aux groupes extrémistes Bembe, Fuliro et Nyindu car, on ne nait pas haineux, tribaliste, extrémiste ethnique ; on l’apprend par la socialisation à la haine, avec la diabolisation, l’intoxication, le mensonge, etc., en famille et en groupe social. Je vous partage mon expérience banale liée à la socialisation à la haine à l’égard des Banyamulenge en milieu des Babembe. « J’ai étudié à l’Institut Kitumaini/ Fizi en 5ème et 6ème des humanités pédagogiques en 1981-1983. Je logeais à quelques mètres de quartier général des militaires en direction de Misufi chez un papa du nom de Anyukuna et sa femme s’appelait Angela qui travaillait à l’hôpital général de référence de Fizi. Cette famille était très bonne socialement et nous étions nombreux dans sa parcelle avec le feu Sebaragirwa Mafiringi tué en Ngandja récemment, Pasteur Mpamyukuri Néhémie, Gapapa Paul et Musafiri Buhiga. Ainsi, quand l’enfant pleurait dans l’avenue on leur disait : « voilà un munyarwanda (ou munyamulenge) » en pointant du doigt un munyamulenge pour l’intimider à se calmer. Et, directement l’enfant inhibait ses émotions et se taisait. Un jour, un petit enfant a vu un munyamulenge et a répliqué à sa maman, que : «Atali M’nyalwanda ali m’tu », littéralement « Non, il n’est pas munyarwanda, c’est plutôt une personne ». Au fait, l’enfant pensait qu’un munyarwanda ou munyamulenge était un animal.
En plus, à Minembwe vers des années 1970 à 1980 il y’avait une agglomération importante des Babembe à Kabingo et à Kalingi. En cette période, il était difficile pour un munyamulenge de passer dans un village de Babembe car, il fallait s’y entendre des insultes, jet des pierres et fouets de la part de jeunes Babembe à la présence de leurs parents. Et, rare parent pouvait blâmer son enfant pour avoir injurié un munyarwanda/munyamulenge. De même aux écoles et aux marchés, il y’avait toujours des bagarres entre les jeunes Babembe et Banyamulenge provoqués plus souvent par les Babembe. Je garde un mauvais souvenir d’un jeune mubembe qui voulait provoquer la bagarre en cracher dans la bière traditionnelle de maïs que buvait les Banyamulenge à ma présence à Kabingo en 1979. Nous étions avec pasteur Kaneza Mutabazi, pasteur Mufandiri Amon, Sadoki Mufasha, ect.
Également, les politiciens Babembe et Bafulero ont cultivé la haine ethnique dans leurs communautés avec la déformation de l’histoire, les mensonges et confondent délibérément les Banyamulenge aux réfugiés rwandais de 1959 jusqu’à ceux de 1994.
Ainsi, en 1995, il y’a eu une résolution initiée par Honorable Anzuluni Bembe, de tribu de Babembe et alors président du parlement, décidant d’expulser les réfugiés rwandais et burundais sur le territoire congolais ainsi que les Banyamulenge et les tutsi du Nord-Kivu qui se sont retrouvés dans l’actuelle Congo avant sa naissance en 1885. Et, avec l’interdiction de vente de leurs biens, maisons et même un simple entretien et nettoyage de la cour de leurs résidences. En annexe, vous trouverez la fameuse résolution du parlement de transition, lettre de l’administrateur inventoriant les parcelles des Banyamulenge et leur mémorandum adressée au président du Zaïre.
En octobre 1996, le vice-gouverneur de la province du Sud-Kivu, Monsieur Lwabanji de la tribu de Bashi, lance un ultimatum aux Banyamulenge et donne un délai de débarrasser le sol congolais[8] ;
Le 30 novembre 2019 à Baraka, le député provincial du Sud-Kivu Bulakali Omer de la tribu de Babembe, demande aux Babembe dans un rassemblement populaire à Baraka, de prendre les machettes et autres armes afin d’exterminer les Banyamulenge. Il donne la date butoir du 2 décembre 2019[9].
- LES BANYAMULENGE: QUI SONT ILS ?
Aux lecteurs surtout de loin, les Banyamulenge constituent l’une des tribus congolaises appartenant au groupe ethnique tutsi, vivant dans son territoire identitaire dit des hauts plateaux d’Itombwe, qui est constitué par un triangle des territoires étatiques dont celui de Fizi, de Mwenga et Uvira en province du Sud-Kivu(en RDC). Présentement, le Mulenge dont on parle n’est plus la localité à la hauteur de Lemera ; plutôt un espace et/ou une région qu’habitent les Banyamulenge (du Nord à Rurambo et au Sud à Milimba). C’est une tribu ayant un dialecte hybride de Kinyarwanda, Kirundi, Kifulero et peu des mots de Kibembe ; elle a sa propre culture et ses valeurs, les distinguant des autres.
Selon LIEVE JORIS, les Banyamulenges sont confondus phénotypiquement aux Tutsi rwandais et/ou burundais et sont identifiés sous différentes appellations selon les anciens différents auteurs, notamment : le Banyarwanda, les Tutsi congolais, les pasteurs, les Tutsi d’Itombwe, les Ruanda, les congolais d’expression rwandaise[10], etc.
Ci-suivant, quelques références parmi plusieurs sur l’installation des Banyamulenges à l’Est du Congo :
- HIERNAUX, en 1954 dénombra six générations depuis leurs installations en prenant l’intervalle de 30 ans d’une génération à une autre en concluant que les migrations auraient eu lieu aux environs de 1744.[11]
- WEIS « Pays d’Uvira », il retrace quelques indications sur l’implantation des « ruanda » dans la chefferie des Bavira au village Galye en 1881.[12] En cette période, les Banyamulenge avaient déjà fait une centaine d’année à Kakamba et Mulenge ;
- Quant à Jacques DEPELCHIN, il dit : « ce sont des pasteurs qui se sont installés dans les zones des hauts plateaux de l’Itombwe, fuyant le règne du Mwami rwandais GAHINDIRO qui a régné en 1746 et celui de RWABUGIRI de 1855-1895 »[13].
- Selon Alexis KAGAME, la présence des Banyamulenge dans la plaine de la Ruzizi se situe entre les années 1576 à 1609, sous le règne de KIGELI II NYAMUSHESHERA, roi du Rwanda[14] ;
- Selon Mgr Patient KANYAMACUMBI, la présence des Banyamulenge dans l’Est de la R.D.Congo se situe entre 1720 et 1780, c’était sur base des enquêtes généalogiques faites auprès de certains clans des Banyamulenge, dont Abasita, Abadahurwa, Abagunga et Abanyabyinshi, en faisant une différence de 30 ans par généalogie. Mgr Patient Kanyamacumbi localise MUASHA chef de village Munyamulenge à Mutambala dans l’actuel territoire de Fizi en 1914 ;
- NGUYA- NDILA MALANGALA, il signale la présence des Banyamulenges au Congo précolonial au 17ème siècle vers la fin et au 18ème siècle[15];
- Également, Jean-Pierre CHRETIEN précise que les Banyamulenge sont au Kivu avant la naissance du Congo et sont issus des sujets migrants qui avaient fui dès le XVIIIème siècle[16] ;
- David M. Banoge analyse la généalogie de sa famille de Gashuri qui a traversé du BUHA via Burundi et père de Buhiga et Mabano et les comparer aux anciennes études.
Nous illustrons :GASHURI père de Buhiga mes ancêtres lointains et BUHIGA père de 13 fils sur 4 femmes. Il s’agit de : Rukinagiza, Birusha, Semuroro, Rugamba, Gahanga, Rubirira, Kibamba, Gifota, Nyakana, Birukundi, Surwumwe, Bihagire et Buhungu.
Ainsi, nous analysons l’arbre généalogique de GASHURI père de BUHIGA et son fils aîné qui RUKINAGIZA qui est : 1 Gashuri père de Buhiga ; 2 Buhiga père de Rukinagiza ; 3 Rukinagiza père de Ruhazi ; 4 Ruhazi père de Mihoho ; 5 Mihoho père de Bihembe( est né à Biphubusa /Mulenge en 1896 et sa femme Nyirankaka née en 1910[17], voir les copies de leurs cartes en annexes)[18] ; 6 Bihembe père de Nyawatimba ; 7 Nyawatimba père de Nyashoshi ; 8 Nyashoshi père de Semahororo ; 9 Semahororo père de 10 Ineza.
Alors, en guise d’analyse généalogique, de Gashuri à Ineza il y’a 10 générations. Néanmoins nous prenons 9 générations pour le calcul estimatif car, INEZA qui est de la 10ème génération a encore 10 ans. Alors, pour le premier calcul d’une génération estimée à 30 ans, nous aurons : 9 × 30 qui est égal à 270 ans. Et, 2020- 270 = 1750.
Et, pour le deuxième calcul d’une génération de 25 ans, les estimations seraient : 9 × 25= 225 ans, c’est-à-dire, 2020 - 225= 1795. Donc, probablement GASHURI, aurait quitté le BUHA puis Burundi précolonial pour s’installer à Kakamba et à Mulenge entre les années 1750 et 1795. En guise de conclusion sur cette analyse, le résultat généalogique (1750 et 1795) semble corroborer plusieurs autres auteurs au sujet de l’arrivée des Banyamulenges dans le Congo précolonial.
En fin de compte, les Banyamulenge sont dans la région à la même période que les Babembe, lesquels sont arrivés en 1770 et 1780[19] et les Bafulero un peu avant [20], sauf les Bavira qui y'étaient déjà au 17ème siècle.[21]Et, en cette période d’avant les européens et après le partage en 1885, la cohabitation intercommunautaire était harmonieuse surtout les Banyamulenge et Bafulero.
- ASPECT SOCIAL(ANCIEN) INTERCOMMUNAUTAIRE
Les relations intercommunautaires étaient très bonnes surtout entre les Banyamulenge et les Bafulero et aussi les Bavira[22] et les mariages étaient exogènes. Selon les sources traditionnelles, Mukogabwe Ier avait une femme Munyamulenge du nom de Nyambibi fille de Musana du clan de Abasinga et ils ont donné naissance à Nyamugira. Aussi, Mwami Nyamugira père de Mukogabwe II avait plusieurs femmes parmi elles des femmes Banyamulenges dont Gahundano fille de GAHIRIRI du clan de Abasinzira et Nyirabutiti fille de Cungurira Mucundambega aussi de Abasinzira[23]. Mukogabwa II alias Mahina s’est marié à plusieurs femmes entre autres Nyagashindi et Toto filles de Munoni, munyamulenge du clan de Abasinzira. Et, Nyampinja fille de Birukundi de BUHIGA et plusieurs autres suivante[24].
- Notre arrière-ancêtre GASHURI était marié à NAHUMBWE sa deuxième femme Mufulero fille de Mukogabwe premier, mère de Mabano;
- Buhiga fils de GASHURI, l’une de ses femmes était mufuliru qui s’appelait Mutunzi de la famille des Bamiet mère de Gahanga, Gifota, Kibamba et Rubirira;
- Nyasamaza Maria[25] fille du clan de Abazigaba était l’une de femmes de Mahina;
- RUTOKI petite sœur de Nyampinja fille de Birukundi mariée à MUZIMA premier.
- NYIMIGUNGA Fille de Kamandwa mariée chez Minyaruho des Bafuliru et mère de Ringine Rurementusi, de Noé KAGOSI et David MUJOBA[26] ;
- NYABIKECA mère de MUTEBUTSI de BAHETO, était Muvira ;
- KIBIHIRA Elisabeth fille de NDABUNGUYE mariée chez KIGUNGU MUHEZO, mère de Pasteur MAZIBO ;
- NYIRAMAYANGE fille de RWICA de Abanyabyinshi femme de KARARIZI dont leurs enfants sont NYAKABEKABE et RUNYARUKA ancien chef du groupement de Lemera; etc. ( à compléter ) ;
- Nyirabahiga fille de Mutayega femme de Mahina et mère de Rwugarira ; etc.
Bref, l’aspect socioculturel était bon et certaines familles avaient fait des pactes du sang entre les Bafuliru et Banyamulenge. L’exception était le Mwami Mahina des Bafulero qui razziait et tuait les Banyamulenge alors qu’ils étaient leurs beaux-frères et neveux biologiques. Jean Chrétien le confirme en disant que vers le XXIème siècle les Banyamulenges avaient des conflits aux Bahamba de la lignée légitime des Bafurero de suite de la mauvaise gouvernance. Effectivement, il tuait à son goût et le cas d’espèce est la mort de Nkikanyi Mabembe qui vivait chez sa tente RUTOKI femme de Muzima tué par Mahinapar lance entrain de traire la vache. Et, la suite est que RUTOKI et NYAMPINJA ont dû divorcer et aller se plaindre auprès de l’administration belge sous facilitation de leur neveu NTAKANDI. Ce crime était la goutte du sang débordeur qui lui a coûté la vie vers les années 1930.[27]C’est à partir de la mort de Nkikanyi et la condamnation de Mahina que toutes ses femmes Banyamulenge ont divorcé et abandonner leurs enfants et les relations entre la famille Mahina et ses belles familles ont été complètement endommagées et bouchées.
En plus, il y a eu des attaques violentes entre les Banyamulenge et Mwami Mahina, un avant, pendant et après la première guerre mondiale de 1914-1918. Ci -dessous quelques attaques parmi plusieurs autres[28] :
- L’attaque de Kurufuri actuellement RUNINGU par l’équipe du Mwami Mukogabwe alias Mahira sous conduite de Mushuruti, son chef des guerriers et la mort de MASINE fils de KAYIRA . La contre-attaque était sous organisée par SEGUGU (impavide sans précédent) du clan de Abatwari, MAKEBO de Bahinda et RUTEREKA Kayira de Abasinzira ;
- Deux attaques qui ont couté la vie de 4 fils de Murihano Rugira et razzies des vaches ;
- L’attaque de Mahina à Mulenge qui a tué Ruvusha Mududa du clan des Abagorora et Sebasamira de Abasama était blessé ;
- L’attaque chez Chendakudya fils de KAYIRA par Rwasamanga qui avait des armes abandonnées par les allemands et 400 vaches sont razziées;
- La réplique du groupe de Kayira Bigimba Muhinyuza mwami de Banyamulenge, lequel sa chefferie a été supprimé le 5 décembre 1933 par le Ministre L. Franck.[29] Le chef Kayira Bigimba fut le quatrième chef munyamaulenge après le chef Sebihara Mucundambenga, Kayira Sagitwe et Bigimba Suzu[30]. attaque Mwami Mahina , il l’incendie les huttes des cultes et il y’a eu la mort de Musuruti mufuliru guerrier chez Mahina;
- L’attaque de Mahina à Mulenge et la mort de BIZOZA l’ancêtre d’actuel Abazoza et ses vaches sont razziées, etc. Ces tueries ont d’avantage endommagées les relations intercommunautaires jusqu’aux évènements de la rébellion de Mulele.
- DE LA REBELLION DE 1964-1966
La rébellion de MNC (Mouvement national congolais)est née dans la province de Bandundu et son objectif était de renverser le PNP (Parti national du progrès)qui était au pouvoir en cette période-là. Lorsqu’il est arrivé à Uvira et Fizi son objectif a été dévié en règlement de comptes contre la classe sociale économiquement et également les Banyamulenge éleveurs. Les Babembe riches, les chefs et intellectuels ont été tués. Citons les dirigeants : Abeli Masango et Shabani Ndalo, tous de clan de BALALA étaient parmi les premiers commandants rebelles muleliste. Ils ont commencé à recruter les jeunes Basimwenda vivant dans le groupement de Basimukindje[31]. Chose planifiée chose faite. Le chef du secteur de Mutambala et chef des Basimukindje monsieur KISASU et Mangyemo son fils et deux autres ont subi la mort. Lutungu grand commerçant de l’époque et plusieurs autres Basimukindje également. Issa wa Nundu chef du groupement des Babungwe a été aussi tué ainsi que beaucoup de morts dans le village dit de Ngulube en territoire de Fizi; 9 morts à Makaina/Itombwe etc.
Un peu avant la rébellion en décembre 1963, ils ont tué par fusil Domitien Rusimbi (munyamulenge) à Nganja pour simplement tester le fisil et plaisir de tuer.
De 1965-1966, nombreux Banyamulenge sont tués, massacrés et leurs vaches razziées. Ci-dessous, liste en tableau des Banyamulenge tués avant de déserter les moyens et hauts plateaux de la savane d’Itombwe et se réfugier à Baraka et dans les périphéries d’Uvira.
Tableau 1 : Quelques Banyamulenge massacrés au début de la rébellion muleliste[32]
No |
Noms |
Lieux et année |
1 |
Rusimbi Ndatenguha |
Ngandja, 30/08/1964 |
2 |
Rubariranya Muyabaga |
Rutabura en 1964 |
Massacre de Gatongo |
||
3 |
Ntihabose Filipo |
1966/Gatongo |
4 |
Serugabira Chadrack |
Idem |
5 |
Ntagora Ezeckiel |
Idem |
6 |
Ruhanga Oseya |
Idem |
7 |
Rubogora Amosi |
Idem |
8 |
Kanyamitagara Eliya |
Idem |
9 |
Matayo Rutaha |
Idem |
Massacre de Kirambo 32 |
||
10 |
Samusoni Serugabo |
Kirambo 1965 |
11 |
Muturanege Serufurika |
Idem |
12 |
Serunyogo Muturanege |
Idem |
13 |
Lazare Semugerero |
Idem |
14 |
Ayubi Kabarure |
Idem |
15 |
Munyangurube Bizoza |
Idem |
Massacre de Kirumba |
||
16 |
Serugangazi Yonasi |
Kirumba 1966 |
17 |
Byamungu Sefania |
|
18 |
Ruguma Rutonesha |
|
19 |
Sebaragirwa Yoheri |
|
20 |
Runezerwa Yonazari |
|
21 |
Karabona Sebasamira |
|
22 |
Mitebatebo Sebasamira |
|
23 |
Bitorwa Setefano |
|
24 |
Kajibwami Mushonda |
|
25 |
Pastor Nyabuhuga |
|
26 |
Kamundara |
|
27 |
Zakayo Mahuhiro |
|
28 |
Mugabe Yohana |
|
29 |
Kizingane Ruhahaza |
|
30 |
Sengorore Ruhahaza |
|
31 |
Rwamiheto ? |
|
32 |
Gishwanga |
|
Massacre de Mutambala |
||
33 |
Mbwana Masonga Yohana |
Mutambala |
34 |
Karaha Muhire |
Idem |
35 |
Sabani Nyamurama |
Idem |
36 |
Lisasi Rutambwe |
Idem |
37 |
Mparirwa Birato Rutambwe |
Kanguli |
38 |
Kamanzi Gasita |
Kanguli |
Tuerie de Lulenge |
||
39 |
Rurenza Mpire |
|
40 |
Karani Kega |
Lulenge ,1964 |
41 |
Pasteur Rupembwe Yunus |
Lulenge, 1966 |
42 |
Karamudoga Isake |
|
43 |
Nzamu |
|
44 |
Magorwa wa Abatakure |
|
Tueries de Rurambo |
||
45 |
Byambu |
|
46 |
Binyonyo Ezekiya |
|
47 |
Kanyamarimba |
|
48 |
Kadederi |
|
49 |
Gatonyi Ntagenza |
|
50 |
Bukuru Gasita |
|
massacre de Munanira 33 |
||
51 |
Gugari Zakari |
Munanira 1966 |
52 |
Rebecca Dugari |
Idem |
53 |
Ciza Dugari |
Idem |
54 |
Rwizigura Elias |
Idem |
55 |
Dieudonné Rwizigura |
Idem |
56 |
Gadi Kiyani |
Idem |
57 |
Namigunga Sofia |
|
58 |
Emmanuel Dugari |
|
Autres tueries |
||
59 |
Bujambi Yunusi |
Gafinda, le 4/2/66 |
60 |
Karoli Mushishi |
Gafinda, le 4/2/66 |
61 |
Bikino Sedekiya Rukiza |
Bijombo/Rwerera |
Ainsi, après ces massacres et tueries, les Banyamulenge étaient obligé de déserter leur région d’habitation pour Baraka, Plaine de la Ruzizizi et Kavugwa en hauteur d’Uvira pour chercher la protection du gouvernement. Et, à Baraka, il y’a eu 786[33] morts de suite de malaria et mauvaises conditions de refuge.
Aussi, après la rébellion de 1966 il y’a eu des tueries à petit feu surtout en période de transhumance. Nous illustrons par les tueries de Ngadja de 1969 aux années 1980.
No |
Noms |
Observations |
1 |
Ruregeye Ruzigama |
Tué en 1971 |
2 |
Mukwega Gishaki |
|
3 |
Semagenderere Simon |
Tué en 1971 |
4 |
Budutira Gishaki |
Tué en 1967 |
5 |
Byaho Semakumi |
|
6 |
Gakaba Mpakanyi |
Tué à Milimba |
7 |
Baphakurera Bunini |
|
8 |
Ndatinya Simiyoni |
|
9 |
Ntoni Muganga |
|
10 |
Ngarukiye Rwizihirwa |
|
11 |
Budederi Mukwega |
|
12 |
Nyabarongo Rutsimbisha |
Tué en 1967 |
13 |
Ruhanduka Rutandara |
|
14 |
Ruhara Bumbuko |
|
15 |
Senyonyo Gahene |
|
16 |
Mutagorama Yoronimu |
|
17 |
Rugororoka Birusha |
|
18 |
Rugari Kavuganyi |
|
19 |
Gaphizi Kavuganyi |
|
20 |
Rubagara Byuma |
Tué en avril 1971 |
- DU REGIME DE LAURENT KABILA ET KABILA JUNIOR 1998 ET 2004
Les régimes Kabilistes étaient caractérisés par les atrocités à l’égard des Banyamulenge. A la naissance de la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie(RCD) avec la déclaration du directeur de cabinet de Laurent Kabila, Monsieur Hérodia Ndombasi[34], invitant d’exterminer les Banyamulenge et autres Tutsi dans plusieurs villes. Les témoignages les confirment[35]. La suite est les massacres en plusieurs villes, ci-dessous à titre d’exemple, quelques sites de massacres parmi plusieurs autres de1998, et 2004[36]: Kalemie et ses environs :134 ; Lubumbashi :108 ;Kinshasa :203 ; Kisangani et ses environs :85 ; Kindu :16 ; Kamina :71 ;Kindu :16 ; Mbujimayi :13 ; Kananga : 4; Bukavu et ses environs :27 ;Uvira : 32 ; Ngadja : 119; Vyura : 28; Baraka : 219 ; Lweba -Mboko :77 ; etc.
En 2004, avec la guerre de du Général Mbuja Mabe et son adjoint le colonel Jules Mutebutsi du clan de Banyamulenge, le général Mbuja a ordonné de tuer les Banyamulenge qui étaient dispersé dans la province du Sud-Kivu et des centaines sont tués pour être tutsi et mêmes ceux qui avaient fui cette guerre opposant les deux responsables de la région militaires pour se réfugier en république du Burundi qui étaient au camp de transit à Gatumba à 1 kilomètre de la frontière de la république démocratique sont sauvagement massacrés et 166 personnes mortes et 106 blessés[37].
En effet, ces massacres accompagnés des razzies des vaches ont occasionnés un nombre important des Banyamulenge et les tutsi du Nord-Kivu de fouir leur pays pour s’exiler aux différents pays et nombreux sont des réfugiés urbains à Bujumbura, Kigali, Kampala, Nairobi, etc. et d’autres sont des réfugiés dans les différents camps suivants :
- Au Rwanda : Kibuye ; Byumba ; Nyabiheke ; et Nyamagabe.
- En Uganda : Nakivale 1 ; Nakivale 2 ; Kyaka 1 ; Kyaka 2 ; Kyaka 3 ; Rukinga ; Kanunga ; Kiryantongo ; et Kyankware.
- Burundi : Gasorwe ; Musasa ; Bwagiriza 1 ; Bwagiriza 2; Kavumu ; et Nyenkanda ;
- Tanzanie : Rugufu;
- Malawi :Dzaleka ;
- Zambie :Maheba ;
- Mozambique :Marathani
- Kenya :Kakuma refugee camp ; Dadabu refugee camp
- Éthiopie :Sherikole refugee camp
Comme nous l’avons signalé, l’instabilité et la mauvaise politique qu’a connu la R.D. Congo, ont occasionné des milliers des congolais à fouir leur pays et particulièrement les Banyamulenge.
- LES VICTIMES DE LA GUERRE DE 2017 AU 30/09/ 2020
Un peu avant les violences ouvertes en 2017, les Banyamulenge étaient sérieusement séquestrés par les groupes armés Bafulero et Babembe dans la zone de pâturages en pillant leurs vaches arrestation arbitraire. Ils ont aussi formé leur groupe tribal appelé « Twirwaneho » littéralement signifie s’auto-défendre afin de faire face aux violences à leur égard[38].
En plus de pillage de bétails, ils étaient timidement tués et disparus en voyages solitaires surtout en saison de transhumance. Nous citons à titre d’exemple la disparition de Simiyoni Mutungwa ; Runyambo Rupiya tués à Ngandja ; Dieudonné Rwunamura disparu à Lulenge ; Petero Mufashi tué à Lulenge; Nyagasaza Mituzo disparu à Lulenge ;Ruhumuriza Tizedi Biguge tué á Lulenge; Byishimo Matare disparu à Kamombo et aurait été enterré vivant par le présumé Kawaza Nyakwana notable de Banyindu à Kanihura.
Après la guerre ouverte de la coalition des groupes armés tribaux dont celui de Babembe, Bafulero, Banyindu et les groupes armés étrangers burundais basés à l’Est du Congo contre les Banyamulenge, ils ont systématiquement tué, razzier et détruire les maisons et infrastructures de développement, notammenet les ecoles et les centres de santé.
Aussi, Twirwaneho, groupe armé Banyamulenge, qui est né dans le contexte de protéger leurs vaches en transhumances s’est défendu pour empêcher le génocide. Néanmoins, plus de 300 villages sont détruits, (on en parler à la section suivante ) et plus de 220 personnes sont tuées par arme à feu ; arme blanche ;brulure ; et plus des centaines des personnes sont mortes de suite des conséquences liées à la guerre. Ci-dessous, la liste de quelques des Banyamulenge tués de 2017 en août 2020 :
No |
Noms |
sexe |
1 |
Maseruka wa Ngabunga |
M |
2 |
Migezo Zebedayo |
M |
3 |
Safari Kanyamisimba |
M |
4 |
Serugo Rutenderi |
M |
5 |
Erisha Muyehe Gihura |
M |
6 |
Sebinama Rutaganda |
M |
7 |
Kanyamararo Nsamirwa |
M |
8 |
Ngabo Mvunabandi |
M |
9 |
Mitterrand Kadihira |
M |
10 |
Minerval Kamanga |
M |
11 |
Claude Nderere |
M |
12 |
Mucyo Byicaza |
M |
13 |
Elias Nshimirwa |
M |
14 |
Freddy Nshimirwa |
M |
15 |
Rubibi Madeda |
M |
16 |
Karire Gishoma |
M |
17 |
Gatabazi Osborn |
M |
18 |
Ntayoberwa Mukiga |
M |
19 |
Kiremwa Semakumi |
M |
20 |
Muragizi Domisiyano |
M |
21 |
Bisosi Jigija Sebayehe |
M |
22 |
Gaparagi Ngarura |
M |
23 |
Rivuze Rugeyo |
M |
24 |
Mwungura Nyabihorwa |
M |
25 |
Nyirandegeya Migeri |
F |
26 |
Rutunganya Muhwija |
M |
27 |
Gapapa Ndege |
M |
28 |
Bigabo Gitimbwa |
M |
29 |
Bisenga Dieudonné |
M |
30 |
Kiruhura Sadamu |
M |
31 |
Freddy Mutegwantebe |
M |
32 |
Mandela Nkundabatware |
M |
33 |
Sebatutsi Manassé |
M |
34 |
Rutabara Kameteri |
M |
35 |
Ndizeye Rusakana |
M |
36 |
Nkurunziza Byondo |
M |
37 |
Gatutsi Rivuze |
M |
38 |
Byicaza Sahiriza |
M |
39 |
Bizimana Rugamba |
M |
40 |
Mvuyekure Rivuze Gitama |
M |
41 |
Gisubizo Rwamba |
M |
42 |
Muhizi Amosi |
M |
43 |
Bisore Ruboneka |
M |
44 |
Rubibi Makuza Kasa |
M |
45 |
Mutebutsi Kabushoshi |
M |
46 |
Biregeya Jérôme |
M |
47 |
Savimbi Fatake |
M |
48 |
Mudahirwa Bihagire |
M |
49 |
Semahoro Keeper |
M |
50 |
Ndayishimiye Kabuteni |
M |
51 |
Mutebutsi Myaju |
M |
52 |
Byambu Rwigenza Cosma |
M |
53 |
Pasteur Masomo Kirago |
M |
54 |
Nyiranziza K. |
F |
55 |
Pasteur Ndagiro Yonasi |
M |
56 |
Semabanga Rwatana |
M |
57 |
Giti Ruhimbya Zaroti |
M |
58 |
Mubaya Ndigija |
M |
59 |
Serugo Mazuru |
M |
60 |
Shema Petero |
M |
61 |
Abdallah Makangata |
M |
62 |
Rurengera Bagabo Muhimuzi |
M |
63 |
Bagabo Aimable |
M |
64 |
Mugenza Soni |
M |
65 |
Bagaza Barita |
M |
66 |
Buyoya Osée |
M |
67 |
Musekera Bushaku Manassé |
M |
68 |
Kibonge Bijavu |
M |
69 |
Iranzi Gasaba |
M |
70 |
Munyakazi Cangacanga |
M |
71 |
Cubahiro Butsiriko |
M |
72 |
Sange Gasita Gatware |
M |
73 |
Mararo Ruberangabo |
M |
74 |
Nkiriho Kanoro |
M |
75 |
Seka Rugimbana |
M |
76 |
Mandevu |
M |
77 |
Clément Ndiyunguye |
M |
78 |
Mafunzi |
M |
79 |
Pascal Mugema |
M |
80 |
Ngabire Semiringa |
M |
81 |
Sebaragirwa Mafiringi |
M |
82 |
Muraja Rutaganda |
M |
83 |
Faraswa |
M |
84 |
Mugaza André |
M |
85 |
Serugo Bonke |
M |
86 |
Bagaza Mashosho |
M |
87 |
Benjamin Zoziyamba |
M |
88 |
Rivuze Domisiyano |
M |
89 |
Alexis Rutonda |
M |
90 |
Imani Ndarwemeye |
M |
91 |
Tambura Ndarwemeye |
M |
92 |
Semahoro Kimenyerwa Kalori |
M |
93 |
Cubahiro Musinga |
M |
94 |
Ruhengu |
M |
95 |
Mutegetsi Espoir |
M |
96 |
Mwungura Bienvenu Rwesa |
M |
97 |
Nkomezi Bujambi |
M |
98 |
Muco Sekangumwa |
F |
99 |
Ednas Rwagahima Musinga |
M |
100 |
Nzabakiza Ndabagoyi |
M |
101 |
Nzaniya Buhuru |
M |
102 |
Siritanda Mihigo |
M |
103 |
Ridiya wa Kamundara |
M |
104 |
Kazayo Mwambutsa |
M |
105 |
Prince Nyange Gatambara |
M |
106 |
Eredi wa Mutakure |
M |
107 |
Rugorora Muzungu |
M |
108 |
Alexis Museveni |
M |
109 |
Ruberandinda Mutajiri |
M |
110 |
Byicaza Karubandika |
M |
111 |
Rutiririza Bibogo |
M |
112 |
Gapapa Dudu |
M |
113 |
Buregeya Nbonyinkiko |
M |
114 |
Ntagengwa Murefu |
M |
115 |
Ndayishimiye Nganizi |
M |
116 |
Boaz Nkundiye |
M |
117 |
Jondwe Rwamizinge |
M |
118 |
Nyamwiza |
M |
119 |
Adoni Bitebetebe Fabien |
M |
120 |
Nyamutarurwa Niyomurinzi |
F |
121 |
Rutaro Mushambaro |
M |
122 |
Laban Segabiro Kanyabugoyi |
M |
123 |
Mukiza Misengo |
M |
124 |
Pasteur Gapata Bidogo |
M |
125 |
Rutaramirwa Muhigi |
M |
126 |
Ngirumukamyi Nyakwana |
M |
127 |
Bitungwa Kijenga |
M |
128 |
Ngabo Ruberwa |
M |
129 |
John Bukombe |
M |
130 |
Padiri Mbyayingabo |
M |
131 |
Sentozi Rwezangoro |
M |
132 |
Bakareke Binagana |
M |
133 |
Kibonge Mutuganyi |
M |
134 |
Rukumbuzi Byishimo |
M |
135 |
Muganga Irakiza |
M |
136 |
Kabunda Sendoto |
M |
137 |
Rwamba Mududa |
M |
138 |
Gasavubu Sendoto |
M |
139 |
Mulinga Sebikabu |
M |
140 |
Samuel Bitaruke |
M |
141 |
Oseya Ngana |
M |
142 |
Dieudonné wa Rwunamura |
M |
143 |
Thomas Munyiginya Ruhori |
M |
144 |
Mugerero wa Munyiginya |
M |
145 |
Petero Nshizirungu Mufashi |
M |
146 |
Byishimo Matare wa Musabwa |
M |
147 |
Laurent Mosengo Bahanda |
M |
148 |
Fredy Mahoro Bukuru Sebitarika |
M |
149 |
Mwambutsa Kamamba wa Zikiya |
M |
150 |
Byano Bizuru Mihingano |
M |
151 |
Musirimu Nyabigiri |
M |
152 |
Ntezidyayo wa Rwandabana |
M |
153 |
Rushikama wa Byabagabo |
M |
154 |
Musafiri Budamu |
M |
155 |
Binyana Gafunda André |
M |
156 |
Gikundiro wa Serugo |
M |
157 |
Bagaza wa Rukunda |
M |
158 |
Sadock Musinga Bikokora |
M |
159 |
Uziya Nyirandoto |
F |
160 |
Oderi Madame Gisindo |
F |
161 |
Byiringiro Bishenga |
M |
162 |
Ruboneka Lawi Hemba |
M |
163 |
Rebecca Madame Mufunga |
F |
164 |
Sifa Nyamuteto Madame Mupanya |
F |
165 |
Nsengiyumva Segabiro Barita |
M |
166 |
Ndabunguye Nkomezi Nyagatare |
M |
167 |
Musore Budederi Kamuga |
M |
168 |
Jonathan Ngarukiye Mandevu |
M |
169 |
Ruremesha Bikino Byuma |
M |
170 |
Bizoza wa Sebineza |
M |
171 |
Moise wa Mugogo |
M |
172 |
Aroni Kibirira |
M |
173 |
Gatabazi Ruziga |
M |
174 |
Byishimo Gasogi |
M |
175 |
Jackson Gakingiye |
M |
176 |
Gad Kavuganyi |
M |
177 |
Alexis Irakiza Gishungu |
M |
178 |
Byabagabo Mpumuro wa Bitwenge |
M |
179 |
Karundi |
M |
180 |
Elisee Gapapa wa Sebitereko |
M |
181 |
Frédéric Murama Ruvusha |
M |
182 |
Gapapa Elisée Sebitereko |
M |
183 |
Bukuru Muhoza Kadihira |
M |
184 |
Bishekerwa Bizimana |
M |
185 |
Elisha Kanyamsomo |
M |
186 |
Semahoro Kabunda |
M |
187 |
Buyoya Ndakenesha |
M |
188 |
Ruganzu Rutsindako |
M |
189 |
Sosthène Sewarongo |
M |
190 |
Mandela Mbabara |
M |
191 |
Karengeti Binagana |
M |
192 |
Mahoro Aimable |
M |
193 |
Muco Mugogo |
M |
194 |
Bagaza appolinaire |
M |
195 |
Mbonimpa Ndareye |
M |
196 |
Ngirumukamyi Nyakwana |
M |
197 |
Ngabo wa Mudagiri/rugabano |
M |
198 |
Nyamutarutwa Niyonzima |
F |
199 |
Erisha Évêque |
M |
200 |
Munyamahoro Rujurama |
M |
201 |
Muringa wa Karani |
M |
202 |
Mwene Mudagiri Kangoro |
M |
203 |
Rugamba Mandevu |
M |
204 |
Akim Mwesanyi |
M |
205 |
Bisetsa Rugaruza |
M |
206 |
Pasteur Bigabo |
M |
207 |
Ruhumuriza Tizedi Biguge |
M |
208 |
Ngoboka Muhinda |
M |
209 |
Ntagawa Pascal Muhimuzi |
M |
210 |
Bosco Mukambirwa |
M |
211 |
Munezero Bahagati |
M |
212 |
Iragena Muhizi |
M |
213 |
Byicaza Rwezangoro |
M |
214 |
Bienvenu wa Sebintu Israël |
M |
215 |
Byicaza Rwezangoro |
M |
216 |
Kamaro Makabya |
M |
217 |
Madame Tambura |
F |
218 |
Kega wa Muyaga |
M |
219 |
Mandela K. Kagurumoya |
M |
220 |
Nzayiramya Nyabigiri Kisekedi |
M |
Sur le total provisoire de 220 personnes tuées, 10 sont des femmes et 210 hommes. L’explication de différence est que les hommes résistent pendant les attaques en protégeant leurs familles, vaches et maisons et ils en sont plus victimes.
- DE LA DESTUCTION DES MAISONS, RAZZIE ET MASSACRE DES VACHES
La guerre contre les Banyamulenge n’épargne aucune chose. Plus de 165000 vaches sont razziées et massacrées ; plus de 318 villages incendiés et détruits, les écoles détruites ; les centres de santé détruits ; les greniers agricoles ; les récoltes encore aux champs ;etc. c’est réellement une guerre de déracinement des Banyamulenge en complicité avec l’armée nationale[40].
Nous avons enquêté sur mon village natal et les villages environnants communément appelé Marongo, situé à l’Ouest de Minembwe dans ce qui s’appelait groupement de Basimuniaka-Sud, secteur de Lulenge. Aujourd’hui c’est en commune rurale de Minembwe, territoire de Fizi, R.D. Congo. Ci-après le bilan de dégâts des villages de Marango.
Villages |
Pop. |
M.T |
V.R.T. & M. |
E.D. & C.S.D. |
Personnes tuées |
|
1 |
Monyi(1, 2 & 3) |
507 |
104 |
942 |
-E.P. Rutigita ; -Institut Rutigita ; 1 C.S.de Rutigita
|
1.Shema Petero 2.Byiringiro Elisée 3.Ngabire Semiringa 4.Muhoza Bukuru 5.Mitterand Kadihira 6.Muco Joseph 7.Abdalah Makangata 8.Pascal Mugema 9. Nzaniya Buhuru 10. Savimbi Fataki |
2 |
Rutigita |
209 |
|
351 |
-EP. Milima |
|
3 |
Mashya(Mashya, Gitarama,Karongozi, Gatoki&Banyamiringa) |
561 |
|
798 |
E.P.de Gatoki |
|
4 |
Biziba(1,2,&4) |
521 |
107 |
1602 |
-EP.Biziba |
|
5 |
Gaseke(1&2) |
108 |
|
135 |
|
|
6 |
Irumba et Kuwarurimba |
143 |
|
386 |
-EP.Kahaca |
|
|
Total |
1835 |
|
4214 |
5 et 1 C.S. |
- Légendes : Pop :Population ;
M.T. :Maisons détruites ;
V.R.T.& M. :Vaches razziées, tuées et mortes
E.D. :Écoles détruites ;
C.S.D. :Centres des santés détruits
C.S. :Centre de Santé
- Le Nom de Rutigita est un nom primitif du village Les écoles, l’église, le centre de santé de Monyi s’appellent Rutigita, tandis que l’école de l’actuel village de Rutigita Milima, et son église s’appelle Minembwe.
- CONCLUSION
Dans les années 1964 -1966, les premiers Banyamulenge sont massacrés à Kirambo, Katongo, Kirumba, Munanira, Mutambala, suivis des tueries et razzie des vaches. Et, en cette période, ils ont fait une autodéfense avec les armes blanches afin de se défendre. Néanmoins, ils ont fini par la désertion de leurs villages à environ 98% hormis Milimba et Nganja. Une année après, ils ont encore regagné leur territoire identitaire armés par le gouvernement de Mobutu et ils ont neutraliser les rebelles Babembe et Bafulero.
Curieusement, toutes les maisons abandonnées du Nord(Rurambo) au Sud(Minembwe) étaient encore en bon état contrairement à la guerre courante qui tue, viole et détruit systématiquement pour le déracinement des Banyamulenge.
A présent (la guerre de 2017-2020) les dégâts humains et matériels sont provisoirement estimés à :
- 318 villages détruits systématiquement.( voir certaines photos en annexes);
- 000 têtes de vaches razziées et massacrées. (voir certaines photos des vaches tuées en annexes 6);
- Plus 220 personnes tuées par armes blanches, armes à feu et brulure ; et
- De centaines des personnes sont mortes de suite des conséquences liées à la guerre.
Pour le cas d’espèce, ci-dessous le bilan matériels et humains causé par la courante guerre dans ma localité natale de Marango constituée par les villages de Monyi 1, Monyi 2, Monyi 3, Rutigita, Biziba, Mashya, Gitarama, Karongozi/Bega, Banyamiringa et Gatoki :
- 993 maisons détruites ;
- 4214 vaches razziées et tuées ;
- 6 écoles détruites ;
- 1 centre de santé détruit ;
- 7 églises abimées ;et
- 10 personnes tuées, il s’agit de : Savimbi fils de Rusongo Fatake, Shema fils de Petero Gakonda, Byiringiro Élisée fils de Mbusha, Ngabire fils de Semiringa, Muhoza Bukuru fils de Kadihira Kadihira, Mitterand petit fils de Kadihira, Muco fils de Joseph Sekangumwa, Abdalah fils de Makangata, Pascal fils de Mugema, Nzaniya fils de Buhuru ; et plusieurs blessées ;
Au fait, l’actuelle guerre se diffère avec toutes les guerres qu’a connu les Banyamulenge. Les mai mai Babembe et Bafulero visaient surtout à tuer et la razzie des vaches. La destruction des maisons, des infrastructures scolaires, hospitalières, églises, les massacres des vaches, et la destruction des champs sont des nouveautés issues à la socialisation à la haine à l’égard des Banyamulenge en particulier et des Tutsi en général faite par certains Babembe et Bafuliro avec la diabolisation, l’intoxication, l’affabulation, la déformation de l’histoire, etc., afin de les exterminer et/ou les déraciner dans le territoire de leurs ancêtres.
Néanmoins, toutes les fois que les extrémistes Babembe et Bafulero tâtent à tuer sélectivement les Banyamulenge ; ils échouent bien qu’ils causent les dégâts énormes. Et, généralement la situation tourne moins bonne pour les auteurs. Nous illustrons avec quelques cas parmi plusieurs autres, il s’agit de :
- En 1995-1996, l’honorable Célestin Anzuluni , alors président de l’assemblée nationale qui avait initié l’expulsion de Banyamulenge avec la fameuse loi de la résolution du parlement de transition en annexe(Annexe 1) de ce travail, a fini son initiative en refuge fouillant l’AFDL(l’alliance de la force de la libération), laquelle les Banyamulenge et autres Tutsi étaient à la première ligne pour se libeller du régime de Mobutu ;
- En date du 15 octobre 1996, Lwabanji vice-gouverneur de la province du Sud-Kivu, actuellement(en 2020) le ministre provincial de l’intérieur et de la décentralisation cité au point 3, lance un ultimatum d’expulsion des Banyamulenge au Congo(Zaïre à l’époque). Et, dans moins de 30 jours, il avait déjà foui. Le drôle de l’histoire, la même bouche qui expulsait les Banyamulenge est la même bouche qui met fin aux entités coutumières des Babembe qui sont les principales causes des violences ethniques en installant la Commune de Minembwe chez les Banyamulenge en date du 28/9/2020, voir les photos cérémoniales en annexe 7. Ainsi, pour les pratiquants religieux, le Ministre Lwabanji nous rappel l’histoire de la Bible en Esther chapitre 6. Hamann qui avait préparé un gibet pour Mardochée et la finalité est devenue le contraire ;
- En 1996, Mutabazi Shweka, commissaire de zone d’Uvira ; avait inventorié les parcelles et autres biens des Banyamulenge pour la confiscation et a arrêté 10 femmes Banyamulenge(voir la lettre en annexe 2) pour avoir nettoyé la parcelle d’un membre de leur famille, monsieur Budederi Muhire Boniface qui était son voisin. Le commissaire de zone Mutabazi avait ravi la carte d’identité à Budederi en disant qu’il est étranger. Vers la fin de la même année, il a été remplacé par Budederi Boniface.
En guise de conclusion, il est certain qu’il y’a eu aussi des pertes du côté des mayi mayi Babembe, Bafulero et Banyindu pendant cette guerre de 2017-2020.
A mon avis, l’héritage idéal des parents aux enfants est le bien-être social, culturel (en donnant une bonne éducation) et économique. Tandis que le mensonge, la déformation de l’histoire sont d’héritages toxiques et la source des violences cycliques et heurt sérieux au développement des territoires de Fizi, Uvira et Itombwe de Mwenga. Aussi, il est moins logique que certains Babembe et Bafulero veulent expulser les Banyamulenge de leur patrie et les rendre apatride avec plus de 200 ans de cohabitation et échangent culturels. En fin, il est l’occasion de se ressaisir et mesurer les succès et les conséquences liées à l’éducation à la haine ethnique afin de refixer la nouvelle culture de la cohabitation pacifique pour un avenir meilleur de leurs fils et filles.
- BIBLIOGRAPHIE
Les ouvrages généraux, les mémoires, les rapports, cours et les sites web.
- Jean-Pierre CHRETIEN, “L’Afrique des Grands Lacs, Deux mille ans d’histoire”, Aubier Collection historique, Paris 2000;
- Reyntyens et S.Marysse, Conflits au Kivu : Antécédents et enjeux, éd.centre d’étude de la région du grand lacs d’Afrique, Envers, décembre 1996,
- MUTAMBO J.« Les Banyamulenge, » éd. Limété/Kinshasa, 1997,
- Jean-Pierre CHRETIEN, Histoire rurale de ‘Afrique des grands lacs, éd. AFERA, Diffusion Karthala,1983
- G. WEIS, Pays d’Uvira, Étude de géographie régionale sur la bordure occidentale du lac Tanganyika, rue de Livourne, 80 A, Bruxelles 5, 1959
- MOELLER,Les grandes lignes des migrations des bantous de la Province Orientale du Congo-belge, Bruxelles, 22, rue des Parisiens, 22. 1936
- MUNEZERO Byinshi Willy: Ubwicanyi bwakorewe abanyamulenge muru Kongo1998-2004, Nairobi, GreNeM 2019
- Oscar NIYONGABO: La guerre de Minembwe: Epuration ethnique ou génocide des Banyamulenge; Vichub Printing Media, Nairobi 2019
- MUZURI Gasinzira, mémoire en Histoire, intitulé : « Évolution des conflits ethniques dans l’Itombwe Sud-Kivu, des origines à l’an 1982 »,Université de Lubumbashi, 1984
- Oscar Niyongabo : Rapport d’allerte intitulé : Earl of an imment genocide against the members of the Banyamulenges ur community in the highlands of Uvira, Fizi and Itombwe by the FRD in coalition with mai and the Burundian rebels; June 2020
- Willemart, “Histoite du territoire des Babembe”mars 1935
- NTUBUBA; Cours de culture et méthodologie des affaires/philosophie de succès, deuxième licence en gestion des projets à l’institut supérieur de Management de Bujumbura, 2005.
- Les dix étapes d’un genocide musée de l’HolocusteMoréal, “museeholocauste.ca”
- https://www.liberation.fr/monde/1998/08/22/le-tout-kinshasa-traque-l-ennemi-interieur-chasse-aux tutsi-dans-la-capitale-congolaise-temoignage-243817
- https://edrcrdf.worlpress.com
Liste des personnes ressources, âge et date d’interview
No |
Noms |
Age |
Date d’interview |
01 |
Mafundisho Nzamu Sophonie |
68 ans |
22/08/2019,17/03/2019 et 23/03/2020 |
02 |
Ndege Rugirwa |
93 ans |
03,04,08/03/2020 |
03 |
Mugaju Cubahiro |
75 ans |
09,10,23/03/2020 |
04 |
Mudage Sebitarika |
86 ans |
21/08/2019 |
05 |
Murinda Muhebyi Ezeckiel |
88 ans |
20/03/2020 |
06 |
Gasomora Rwema |
70 ans |
18/03/2020 |
07 |
Bihembe Evariste |
60 ans |
07/04/2020 |
08 |
Munyakuri Murinda Prudence |
62 ans |
31/03/2019 et |
09 |
Charles Bihembe |
58 ans |
25/07/2020 |
10 |
Mushirampuhwe Ntuyahaga Etienne |
86 ans |
20/08/ et 13/10/2019, 14/03/2020 |
11 |
Mihanda Yasosi |
62 ans |
20/08/2020 |
12 |
Alexis Gisaro Mukenga |
|
20/08/2020 |
13 |
Samuel Buruma |
77 ans |
13/05/2020 |
14 |
Ntwari Gatware |
62 ans |
10/03/2020 |
15 |
Ntoni Serugarukira |
70 ans |
03/01/2020 |
16 |
Ruzigura Yasosi |
60 ans |
20/08/2020 |
17 |
Yohana Kabojo |
53 ans |
20/08/2020 |
18 |
Butoto Mufunga |
27 ans |
19/08/2020 |
19 |
Rusingizwa Bitebetebe |
78 ans |
09/03/2020 |
20 |
Muhoza Amos Mudandaza |
62 ans |
09/03/2020 |
21 |
Julia Nakukwe |
80 ans |
20/02/2020 |
22 |
Bondo Joel Bizoza |
82 ans |
23/08/2019 |
23 |
Bujambi Isaac |
60 ans |
12/08/2019 |
24 |
Alexi Gisaro Mukenga |
|
23/08/2020 |
25 |
Muzuri Gasinzira |
64 ans |
16/09/2019 et 11/04/2020 |
26 |
Rurambya Oscar |
82 ans |
15/05/2020 |
27 |
Sam Muganwa |
50 ans |
03/08/2020 |
28 |
Birume Innocent |
58 ans |
14/02/2020 |
29 |
Gahene Gahiriri |
74 ans |
11/03/2020 |
30 |
Munyakazi Simon |
76 ans |
18/09/2019 |
31 |
Gatoni Ndasonza |
37 ans |
Facilitateur |
32 |
Bukuru Ntwali Chercheur et source privilégié |
56 ans |
Plusieurs fois |
33 |
Amos Muhoza Mudandaza |
62 ans |
Facilitateur |
34 |
Francois Muhoza Musimbira |
78 ans |
24/07/2020 |
35 |
Daudi Mujoba |
98 ans |
Mai 2004 et Juillet 2020 |
36 |
Me Munezero Willy Chercheur et interlocuteur privilégié |
|
Plusieurs fois |
- LES ANNEXES
Annexe 1. Résolution du parlement de transition sur la nationalité
Annexe 2. Inventaire des parcelles des Banyamulenge et interdiction des ventes
Annexe 3. Mémorandum de Banyamulenge adressé au Président du Zaïre
Annexe 4. Lettre de ligue des droits de la personne dans la région des grands lacs, demandant la libération de 10 femmes Banyamulenge arrêtées arbitrairement à Uvira
Annexe 5 : Cartes d’identités de Bihembe Joseph qui est né en 1896 et sa femme Nirankaka en 1910
Annexe 6: Quelques photos des maisons brulées et vaches tuées depuis 2017 à 2020 dans les hauts Plateaux d’Itombwe, Mwenga
Photo 1
Photo 2
Photo 3
Photo 4
Photo 5
Photo 6
Photo 7
Photo 8
Photo 9
Photo 10
Photo 11 : Gakwera le 8/9/2020
Photo 12 : Baraka, le 9/9/2020
Photo 13 : Baraka, le 9/9/2020
Annexe 7: l’investure du Bourgoumestre de la commune de Minembwe, 28/09/2020 à Minembwe
Photo 14: Minembwe, le 28/09/2020
Photo 15: Minembwe, le 28/09/2020
[1]Eliyasi Nkundabatware Ruduganira, blessé et rescapé, 22 Banyamulenge tués et 12560 vaches razziées.
[2] Note analytique sur la situation des droits de l’homme dans les hauts plateaux desterritoiresdeMwenga, Fizi, et Uvira, province du Sud-Kivu, entre février 2019 et juin 2020; 20200806.UNJHRO.Analyse-Hauts Plateaux.pdf; page 3.
[3] Déclaration de Omer Bulakali du 30/11/2019 et celle de Eciba Yoramu à la radio France Internationale en date du 25/10/2019 ; citées par Oscar Niyongabo Buzi :La guerre de Minembwe :Épuration ethnique ou génocide des Banyamulenge ? Vichub printing media, Nairobi 2019 ;pages 125 et 126
[4]Les dix étapes d’un genocide musée de l’HolocusteMoréal, “museeholocauste.ca”
[5]Htt://www.liberation.fr/monde/1998/08/22/le-tout-kinshasa-traque-l-ennemi-interieur-chasse-aux tutsi-dans-la-capitale-congolaise-temoignage 243817
[6]Cours de culture et méthodologie des affaires/philosophie de succès conçu par professeur Ntububa de l’ISDR Bukavu, enseigné en deuxième licence en gestion des projets à l’institut supérieur de Management à de Bujumbura, 2005.
[7] Laure Bereni, Sébastien CH., Alexandre J.,et Anne R. :Introduction aux Gender studies, Edition de boeck, s.a. 2008, Paris, novembre 2008
[8] F.Reyntjens et S.Marysse ; Conflits au Kivu :Antécédents et enjeux ; Universiteit Antwerpen ; Centre d’étude de la région de grands lacs d’Afrique, Anvers décembre 1996, page 61
[9] Oscar Niyongabo Buzi : op.cit ; ; page 127
[10]LIEVE JORIS dans son livre intitulé « L’heure des rebelles » à la page 19
[11]J. HIERNAUX, « Note sur les Tutsis de l’Itombwe, Paris », 1965 à la page 21,
[12]G. WEIS, Pays d’Uvira, Étude de géographie régionale sur la bordure occidentale du lac Tanganyika, rue de Livourne, 80 A, Bruxelles 5, 1959, page 118.
[13]F.Reyntyens et S.Marysse,op.cit.4
[14] Alexis KAGAME, « Un abrégé de l’ethnohistoire du Rwanda, Tome 1 », édition Université du Rwanda, Butare 1959, page 118 et 119,
[15] NGUYA- NDILA MALANGALA,« Nationalité et citoyenneté au Congo-Kinshasa, édition Harmattan, Paris 2001, P37 »,
[16]Jean-Pierre CHRETIEN, « L’Afrique des grands lacs deux mille ans d’histoire » á la page 300 et 301,
[17] Nyirankaka femme de Joseph Bihembe est née en 1910, elle est la fille de Rugama, Rugama fils de Gitimbwa, Gitimbwa fils de Bitana, Bitana fils de Nkoko du clan de Abasinzira. C’est Nkoko qui s’est retrouvé au Congo precolonial. Si nous nous estimons la generation à 30 ans, Nkoko serait à Mulenge vers les années 1790 et 1810.
[18] Copie de l’identité de membre de l’église catholique de monsieur Bihembe Joseh qui est né à Mulenge/Biphubusa en 1896 et mort en 2015 et il est de la 6éme génération à partir de GASHURI qui s’est retrouvé au Congo precolonial.
[19]A. MOELLER, op.cit. page 112 ; et Willemart, “Histoite du territoire des Babembe”mars 1935, page 1(https://ufde.ufl.edu/AA0000/882/0001)
[20][20] A. MOELLER, op.cit. page 142 ; et https://fr.wikipedia.org/wiki/Bafuliru
[21] A. MOELLER, op.cit. page 142
[22]G.WEIS,op.cit.page 116
[23]Gahena Mugomberwa, âgé de 86 ans informé aussi par RUGABANIRA et NDATSIMURWA qui ont grandi dans la cour avec MukogabwealisMahina, leur beau-frère
[24]Mushirampuhwe Etienne, lequel Mahina était le mari de sa tante op.cit.
[25]Histoire que Nyasamaza m’areconté en 1996 au village.
[26] Daudi Mujoba est né en 1922, il vient après Kagosi et Ruremantutsi qui est né en pleine guerre de 1914-1918. Ils sont les fils de Minyaruho du clan de Bashimbi/Bafulero et Nyiramigunga/munyamulenge fille de Kamandwa, kamandwa fils de Mutuganyi, Mutuganyi fils de Rutenderi du clan de Abasita. De Rutenderi à Nyamigunga il y’a 4 générations et probablement elle serait née en 1890. Et, si on calcul la génération entre 25 et 30 ans, Rutenderi serait à Mulenge vers les années 1800 et 1815.
[27] Pasteur Mushirampuhwe Etienne, cousin de NKIKANYI op.cit.
[28]Bihorakumurongo témoins des événements via MafundishoNzamu,
[29] F.Reyntyens et S.Marysee, op.cit. page 55
[30] Rugabanira Munoni via Gahene.
[31]Muzaliwa Kakozi, musimukindje, âgé de 72 ans
[32] Mes recherches completées par celles de Me Bukuru Ntwari wa N
[33] Pasteur Lameck Murama Rugirwa; et Pasteur Mushirampuhwe Etienne.
[34] Htt://www.liberation.fr/monde/1998/08/22/le-tout-kinshasa-traque-l-ennemi-interieur-chasse-aux tutsi-dans-la-capitale-congolaise-temoignage 243817
[35] Temoignage de MUSORE Rubyiri recapé de Kinshasa; témoignage de NYARUKUNDO Jeanne rescapée de Kalemie; et temoignage Etienne RUPIYA rescape de Mbujimayi.
[36]Munezero Byinshi Willy: Ubwicanyi bwakorewe abanyamulenge muru Kongo1998-2004, Nairobi, GreNeM 2019; OscarNiyongabo: op.cit. et Recherches de David M.B.; auteur de cet article.
[37] Personnellement je suis rescapé de massacre selectionné de Gatumba/Burundi du 13/08/2004
[38] Claude Gasita Mutorero:” De la situation séccuritaire préoccupante dans les hauts plateaux de Minembwe-Itombwe, territoire de Fizi et Mwenga, Sud-Kivu(R.D.Congo)”, présenté à la conférence de chercheurs congolais sur la paix à Bukavu Sud-Kivu du 09/10/2019; page 3.
[39] Nos recherches coupletées par celle de Oscar Niyongabo : Rapport d’allerte intitule : Earl of an imment genocide against the members of the Banyamulenges ur community in the highlands of Uvira, Fizi and Itombwe by the FRD in coalition with mai mai and the Burundian rebels; June 2020 ;page 8 &10;
Recherches de Munezezero Willy; Gatoni Ndasonza; et Byabagabo Nkubana.
[40] Les militaires sont deploiyés à Monyi, Rutigita, Mashya et avec des positions aux enlentours et ils facilitent les mayi mayi à detuire, razzie et tuer.
[41] Gatoni Ndasonza de Monyi ; Yohana Kabojo de Mashya/Gitarama ; Butoto Mufunga de Rutigita ; Sam Muganwa de Irumba ; Mihanda Yasosi et Ruzigura yasosi de Biziba.